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Les procureurs japonais cherchent à déterminer si Ghosn a quitté le pays-NHK
information fournie par Reuters 31/12/2019 à 02:02

 (Actualisé avec NHK, parquet japonais)
    PARIS/TOKYO, 31 décembre (Reuters) - Carlos Ghosn, ancien
dirigeant de Renault  RENA.PA  et de Nissan  7201.T , a quitté
le Japon pour le Liban, ont rapporté lundi plusieurs titres de
presse libanais, sans que l'on connaisse les circonstances
exactes de ce rebondissement.
    Aucun commentaire n'a été fait dans l'immédiat par l'avocat
de Carlos Ghosn, mais une source proche de l'homme d'affaires a
confirmé que celui-ci se trouvait lundi à Beyrouth.
    Un membre de l'équipe juridique de Carlos Ghosn, contacté
par la chaîne de télévision publique NHK, a dit ne pas être
informé d'un éventuel départ du Japon de l'ancien PDG de Nissan.
    Les procureurs japonais ont dit ne pas avoir connaissance
que Carlos Ghosn ait pu quitter le pays et cherchaient à obtenir
confirmation du lieu où il se trouve, a rapporté NHK.
    Un porte-parole du parquet de Tokyo n'a pas souhaité
s'exprimer auprès de Reuters. Des représentants de l'ambassade
du Liban à Tokyo n'ont pas pu être joints dans l'immédiat.    
    Selon le Financial Times, Carlos Ghosn ne se trouvait plus
sous le régime de résidence surveillée auquel il était jusque là
assujetti, sans déterminer si Ghosn a pu trouver un accord lui
permettant de quitter le territoire japonais ou a réussi à
s'échapper. 
    Le Wall Street Journal cite de son côté une source qui
affirme que l'architecte de l'alliance Renault-Nissan a pris la
fuite. 
    Carlos Ghosn a prévu de tenir une conférence de presse
depuis le Liban dans les prochains jours, a indiqué le Wall
Street Journal.
    
    IL LUI ÉTAIT TOUJOURS INTERDIT DE CONTACTER SON ÉPOUSE
    L'homme d'affaires, qui possède les nationalités française,
brésilienne et libanaise, a été arrêté au Japon en novembre
2018, avant d'être placé en détention provisoire puis libéré
sous caution et placé en résidence surveillée.
    La justice japonaise soupçonne Ghosn d'avoir commis des
malversations financières lorsqu'il dirigeait Nissan, des
accusations qu'il a toujours réfutées.
    Son arrestation et son incarcération ont stupéfait
investisseurs et spécialistes du secteur automobile et abouti à
une redistribution des cartes chez Renault et chez Nissan, tout
en contribuant à tendre les relations entre les deux
constructeurs automobiles.
    Ses avocats ont demandé en octobre dernier à la justice
japonaise d'annuler les poursuites le visant, accusant les
procureurs et des représentants du constructeur japonais de
collusion dans le but d'"évincer" Carlos Ghosn et de l'empêcher
de renforcer l'alliance avec Renault.  
    La justice japonaise a jusqu'à présent systématiquement
rejeté toutes les demandes visant à assouplir les conditions de
cette libération sous caution, notamment l'interdiction de
contacter son épouse.
    Ce dossier embarrasse toutefois les autorités nippones
soucieuses d'éviter sa propagation à d'autres sphères de la vie
publique de l'archipel.
        
    UNE ALLIANCE RENAULT-NISSAN FRAGILISÉE
    Dans la foulée du déclenchement de cette affaire, Renault
s'est doté d'un exécutif bicéphale en désignant en janvier
dernier Jean-Dominique Senard, à la présidence du groupe au
losange et Thierry Bolloré au poste de directeur général.
    Cette union n'aura finalement duré que quelques mois,
Thierry Bolloré ayant été évincé au mois d'octobre par le
conseil d'administration de Renault.
    L'actuel dirigeant l'espagnol Seat Luca De Meo aurait été
contacté pour prendre la direction générale de Renault avant,
peut-être, de prendre les rênes de l'alliance franco-japonaise.
    Chez Nissan, également, la mise sur la touche de Carlos
Ghosn s'est traduite par une vaste refonte des organes de
direction, le lancement en avril d'un plan de redressement
opérationnel et l'annonce vendredi d'une sévère cure
d'austérité.  
    La démission, le 24 décembre dernier, de Jun Seki, donné
comme favori pour devenir le nouveau directeur général de
Nissan, a toutefois démontré que la stabilité n'était toujours
pas assurée au sein d'un groupe qui a fait état en novembre
d'une chute de 70% de son résultat opérationnel trimestriel, une
contre-performance inédite en 11 ans.  

 (Nicolas Delame et Christian Lowe à Paris, avec Timothy Kelly
et Kevin Buckland à Tokyo; édité par Jean-Michel Bélot et Jean
Terzian)
 

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